Cercle de témoignages Albatros du 21 mai 2017

 

         « Comment accompagner concrètement un proche à son décès et après... »

 

(Mise en garde préalable de Brigitte (présidente de l'association) sur les limites du rôle de l’association lors des cercles de témoignage.)

 

                                       PLAN  DE NOTRE RÉFLEXION

 

            A – Avant son décès (si décès plus ou moins attendu)

Tenir compte de son état d'esprit et de celui de son entourage :

• État d'esprit de notre proche avant son décès et aussi de son entourage

                               - Mentalement 

                               - Émotionnellement

                    • Questions qui se posent 

                    • Témoignages

                                 

            B – Au moment de son décès et après son décès

              -1- Etat d’esprit de celui qui part : mentalement et émotionnellement

              -2- Etat d’esprit de l’entourage : mentalement et émotionnellement 

 

           C –  Quels outils avons-nous pour ces étapes de l’accompagnement 

                               

                                              Conclusion 

 

 

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PREAMBULE de Brigitte : Nous, les membres de l’association, même si nous avons des convictions que nous avons plaisir à partager, ne prétendons pas pour autant détenir la vérité. Nous nous efforçons seulement de relayer auprès du public des points de vue et des témoignages que nous recueillons des conférenciers  que nous faisons venir.

 

 

A – ACCOMPAGNEMENT AVANT LE DECES D’UN PROCHE (si le décès est bien sûr plus ou moins attendu).

 

            On ne peut accompagner un proche avant son décès, bien sûr, que si ce décès est prévu, plus ou moins attendu. Toutefois, même si on s'y attend, une chose importante est à prendre en compte : le départ d’un proche est souvent très difficile émotionnellement:   

            Vieillesse : personnes âgées en fin de vie, s'affaiblissant (parents, grands-parents etc...).

        Maladie : malgré les progrès de la médecine, malheureusement beaucoup de personnes encore sont atteintes de maladies dont ils ne guérissent pas.

      Accidents (comme AVC, cardiaques, de la route etc.), dont la personne réchappe pendant un temps, mais dans un état très critique: est-ce qu'elle va partir, que puis-je faire ?

 

            On a souvent envie d'être présent, d’aider, mais on ne sait pas toujours comment faire. On peut se sentir impuissant ; on aimerait au moins avoir quelques clés pour aider, accompagner un peu, d’une manière ou d’une autre,  celui ou celle qui va partir.

            Avant toute chose, le mieux semble de tenir compte de l'état d'esprit de la personne qui va partir. (Est-elle éveillée sur l'après-vie ? Est-elle prête à écouter des propos liés à cela ? Etc... ) et aussi, car il a son importance, de l’état d’esprit de l'entourage. Par notre attitude, nous pouvons parfois influencer les choses, apaiser les tensions, apporter un peu de douceur ; mais ce sera plus aisé sans doute pour nous si nous avons pu faire une préparation en amont (lectures, conférences, travail sur nous-même).

 

          Brigitte insiste sur ce point : l'état d'esprit de celui qui va partir est important, mais aussi, toujours, notre affection, nos gestes d’amour, qui peuvent être considérés comme base essentielle de tout accompagnement.

        Celui qui va partir est-il ouvert spirituellement ? Est-il prêt à partir ? Est-il dans le coma ou assez clairement conscient ? On parle si peu de tout cela dans les familles et dans les hôpitaux ; le sujet de la mort physique est encore trop tabou. Toutefois, une évolution semble amorcée dans les hôpitaux (par ex, on est autorisé maintenant, dans certains hôpitaux, à rester jour et nuit auprès du mourant ; de même qu’un service de soins palliatifs existe aussi parfois, mais hélas, semble-t-il, pas dans tous les hôpitaux).

         Dans tous les cas, ce qui semble certain, c’est que celui qui pressent qu’il va partir, qu’il ait ou non peur de mourir, a besoin de gestes d'affection. L'accompagnement aux mourants peut ainsi se faire déjà très naturellement, sans nécessairement beaucoup de paroles, par des gestes simples (caresses sur la joue, main tenue, massages des pieds etc...). Notre présence  aimante peut faire déjà beaucoup.                                          

                                       

                                     TÉMOIGNAGES et QUESTIONS  

            A propos de l’accompagnement avant le décès d’un proche

 

-          Auprès de personnes dans le coma :

                       

                        M-C. demande ce qu'il en est pour les gens dans le coma.  On entend souvent dire qu’il est bon de tenir compte, là aussi, de leur mentalité d'avant cet état. Est-ce que la personne était préparée à partir ? Est-elle prête à lâcher prise et s'envoler ? Il est souvent conseillé de tenir compte également du fait que les personnes dans le coma entendent ce que nous disons, et par suite d’éviter de prononcer des paroles qui pourraient l’effrayer, d’autant plus s’il craint la mort ou s’il n’est pas prêt à partir.

                        M. témoigne de l'histoire d'un homme qui devait mourir en décembre mais qui, dans son coma, demandait à la Vierge Marie de repousser cette date afin que sa famille soit complètement prête à la séparation. La date fut effectivement repoussée, ce qui lui a permis, de son vivant après être sorti se don coma, de relater et confirmer lui-même l’activité réelle de sa conscience pendant son coma.

                        M-Cl. témoigne quant à elle, d’un autre cas fréquent dans l’accompagnement auprès d’un proche et qui confirme autrement cette activité réelle quoique plus ou moins consciente, de celui qui va partir: alors que Marie-Claire s'était occupée continuellement de sa maman, celle-ci  partit pourtant lors de son absence momentanée et seulement en présence de son frère. Marie-Claire apprit plus tard, dans un message post mortem de sa maman, qu’elle avait préféré cette solution afin de ne pas la plonger, elle, dans un état émotionnel trop fort.

 

-          Auprès de personnes, pas nécessairement de le coma, qui ne croient pas en l’au-delà :

 

                        Pr. a accompagné pendant un mois son papa plongé dans le coma. Elle avait des contacts avec lui. Au début de ce coma, elle espérait que son papa partirait pendant une de ses absences, puis elle a changé d'avis et a pu être près de lui au moment de son départ. Elle en est heureuse car elle sait qu'il a accepté tout ce qui a été fait pour lui, même s’il ne croyait en rien. Lors de son départ pour l'autre monde, toutes les machines qui le maintenaient en vie se sont emballées et les infirmières présentes lui ont dit que cela était peut-être un au revoir.

 

                        B. témoigne du décès, il y a cinq ans, de son frère. Celui-ci était athée et ne croyait en rien. Quand sa belle-sœur l'a appelée à son chevet, celui-ci lui a dit : « Brigitte, tu viens me voir mais surtout pas un mot sur tes croyances ». Elle est donc allée l'assister mais ne pouvait pas lui parler de ses compréhensions. Elle se sentait impuissante et cela la rendait malheureuse. Elle a décidé de lâcher prise et de simplement lui envoyer beaucoup de pensées d'amour.

 

                        Martine (médium)  a aidé un voisin malade depuis neuf ans. Pour ses derniers instants, sa femme lui a demandé de bien vouloir lui rendre visite. Martine est donc allée voir ce voisin, l'a embrassé sur le front et lui a pris la main. Énergétiquement quelque chose se passait entre eux. Le mourant disait « Tu ne me traficotes pas, quand même ? ». Martine demandait aux guides de l'assister. En fait, le lien qui s’était fait avec ce voisin, tout comme celui qui se fait dans ces moments, c’était un état d'être, une communion d'âme à âme.

 

  

B – ACCOMPAGNEMENT AU MOMENT DU DECES D’UN PROCHE et APRES SON DÉCÈS

 

TEMOIGNAGES

 

            M-C. parle de son jeune frère disparu en mars. Suite à un virus qui détruit les neurones, son frère a été hospitalisé dans la nuit et mis en réanimation. Pour ne pas qu'il souffre, les médecins l'ont plongé dans un coma artificiel. Treize jours plus tard, il mourait.

            Pendant qu'elle était auprès de ce frère dans le coma, M-C faisait attention à son attitude et avait averti les accompagnants. Elle s'est contentée de dire à son frère qu'ils étaient tous avec lui et qu'ils resteraient jusqu'au bout. Elle lui a parlé des bons moments passés ensemble et évoqué de bons souvenirs. Les médecins ont dit qu'il n'y avait plus rien à faire. Il fallait débrancher les machines et le laisser partir. Les médecins les ont fait quitter la chambre et ont insisté pour que ceux qui le pouvaient le touchent. M-C. pense avoir assisté son frère mais elle n'a pas de certitude. Martine intervient et lui dit : « C'est un lien  « d’âme à âme » qui se passe alors avec celui qui part : dans le cas de ton frère, même si son corps physique ne réagissait pas, lui t'entendait (son âme). » M-C. affirme alors avoir senti son frère très près d'elle après son départ.

 

          Brigitte intervient alors pour dire qu'il s'agit là bien sûr de convictions personnelles. Nous ne détenons pas la vérité mais nous pouvons témoigner de notre propre vécu. Ainsi, concernant son frère, elle témoigne que plus tard, quelques mois après son décès, son frère lui disait dans un message reçu en médiumnité, combien sa présence silencieuse lui avait été agréable et utile, que tout ce que son âme lui envoyait, il le recevait, il l'entendait.

           

                                -1-   Etat d’esprit de celui qui part 

 

Au plan émotionnel : 

LA CULPABILITE : de faire du chagrin aux proches qui restent ;

LA TRISTESSE : de les quitter ;

LA COLÈRE, mêlée à un sentiment d’injustice: il n’est pas prêt, il avait encore plein de projets ; pourquoi lui etc.

LES REGRETS : de ce qu’il ne pourra pas faire, vivre sur terre.

LA PEUR de l’inconnu. Etc.

Témoignage : M-L. raconte que son mari était prêt à partir mais ne voulait pas quitter sa famille (les enfants étant très jeunes). M-L. a dû lui dire de lâcher prise, de partir et qu'il pourrait revenir les voir.

 

Au plan mental :

LES QUESTIONS qu’il se pose ; par exemple : pourquoi ce départ si tôt pour lui ? Qu’y a-t-il « derrière », après ? Y a-t-il quelque chose ou est-ce le néant ? Pourquoi cette maladie par exemple ?

 

Témoignages 

 A propos de la maladie

            Martine parle de la maladie qui est due à un non alignement, un non ancrage. Elle raconte son cas personnel : que suite au choc émotionnel éprouvé en perdant ses parents (mal être, tristesse), elle a eu un cancer. Sa mère, lors d'une communication, lui a dit « tu te l'es fabriqué, défabrique- le ! ».

            P. témoigne de son expérience : les choses non exprimées s'expriment par le corps. Il avait accumulé de la tristesse, de la colère. Heureusement, un début de parole a ramené la paix en lui. Il le faisait par l'écriture mais a besoin de la parole. Il a perdu son fils de maladie et son frère jumeau par le suicide. Ce frère s'était laissé aller et plus P cherchait le pourquoi, moins il trouvait des réponses. Il a donc décidé de lâcher prise. Il était en reliance avec ce frère par télépathie. Après le décès de son frère, pour l'accompagner, il est resté quatre jours à l'endroit dans lequel ils avaient vécu ensemble. Puis il a senti quelque chose d'abouti et a pu partir. Son frère l'a en quelque sorte autorisé à partir. Un fil d'amour très fort les relie entre eux.

            Martine lui propose son explication : un lien karmique très fort les lie. Vivant ou décédé, il est en lien très fort avec son jumeau. « Tu es en reliance mais cette tristesse ne t'appartient pas. C'est une expérience que l'âme choisit pour dépasser l'état karmique. Tu es venu pour vivre et surtout sortir de la fusion. Chacun avait son rôle à jouer pour terminer son karma. »

 

              

           -2- Etat d’esprit du reste de l’entourage 

 

Au plan mental  et au plan émotionnel :

L’influence de l’entourage est importante aussi. Il est utile d’en tenir compte quand on est dans le souhait d’accompagnement de celui qui est en train de partir :

Témoignages :

             Cl. explique que sa belle-sœur était atteinte d'un cancer en phase terminal. Elle ne sortait plus de sa chambre. Cl. a pu parler de la mort avec elle et du côté pratique concernant la suite du décès. Apparemment, les explications de Cl. ont aidé sa belle-sœur car ce jour-là, juste après, elle s'est levée, est venue déjeuner avec sa famille et, après le repas, son mari a pu lui demander ce qu'elle voulait pour après son départ. Elle a pu exprimer ses désirs. Par contre, ses fils, en révolte, ont presque accusé Cl. d'avoir « tué » leur mère en lui ayant parlé de la mort.

            Parler de la mort est souvent un tabou. Cela nous plonge souvent fortement dans l'émotionnel. 

            M-C. enchaîne par ses expériences en résidence de senior. Elle a rencontré une résidente, malade, qui était plus préoccupée par son aspect extérieur que son évolution intérieure. Elle a pu aborder le spirituel avec elle et parler de la mort, chose qu'elle ne pouvait faire avec les filles de cette résidente car, trop en souffrance, elles étaient dans le déni de la fin de vie de leur mère. La résidente avait confiance en M-C. et avait pu finalement utiliser ses explications pour s'adresser à ses filles et leur dire qu'elle voulait rejoindre son époux décédé avant elle.

       Les expériences d’accompagnement, cependant, ne peuvent pas toujours se partager, c'est du cas par cas, aussi bien par rapport au mourant que par rapport à l'entourage.

           Selon Martine, l'âme n'a pas d'âge et on n'a pas toujours conscience qu'on arrive à l'âge où on doit partir. Elle parle de sa belle-mère qui n'était pas décidée à partir mais qui s'est doucement endormie pour toujours dans son fauteuil, en regardant sa série préférée à la télévision.

          M-C. a été amenée à parler de la mort avec sa mère près de partir et qui rêvait de ses parents décédés : cela lui avait provoqué un choc. M-C a pu alors parler de la mort avec elle et elle est partie à son tour, doucement, rassurée.

         M-C déplore que dans les résidences de seniors, on ne parle pas de la mort, ni de spiritualité. On parle du corps, de son entretien, du bien-être physique mais pas de l'entretien de l'âme.

        Constat et réflexions du groupe : La mort est devenue tabou. On ne meurt plus à la maison. On meurt à l'hôpital où on est déchargé de tout. On ne garde plus les défunts à la maison, on les dépose dans des chambres funéraires où souvent ils ne reçoivent que des visites furtives des uns ou des autres.

       L'entourage semble pourtant capital pour l'accompagnement du défunt. Il est utile de savoir si cet entourage est dans la peur, l'angoisse.  Y-a-t-il une éducation à faire sur les choses de la vie ? Autrefois, cela se transmettait naturellement: tout le monde, adultes et enfants, était convié à accompagner le défunt, le veiller, le garder jusqu'au bout. Il faudrait revenir au fondamental. On veut maintenant tout maîtriser, même et surtout la mort. On ne veut pas la voir, y être confronté, car on n'a pas la maîtrise sur elle. Il serait sans doute bon de revenir à l'état d'esprit de nos aïeux pour qui la mort était naturelle.

         Martine précise qu'il est important avant tout de « nettoyer notre être émotionnel » en commençant par accepter les lois naturelles; elle prend l’exemple de la perte d'un chien : on prend un chien pour un contrat de tant de temps, il est important d’en être conscient et de l'accepter : on peut mieux maîtriser l'émotionnel quand on comprend qu’il y a le cycle de la vie et de la mort.

         Cl. témoigne de l'attitude de son petit-fils lors du décès de son grand-père. L'enfant, très lié à celui-ci, a voulu aller le voir sur son lit de mort et a tenu à l'embrasser. Raphaël n'avait que neuf ans à cette époque et a embrassé avec beaucoup de tendresse le corps sans vie de son grand-père. Cl. s'est demandé ce qu'avait ressenti son petit-fils au contact froid du corps sans vie mais il était trop petit pour le verbaliser ; il avait toutefois l'air heureux de l'avoir fait. Mais deux ans après, lors du décès de sa grand-mère, il n'a pas voulu la voir.

 

                       

C – QUELS OUTILS AVONS-NOUS POUR CES ÉTAPES DE L’ACCOMPAGNEMENT ?             

 

        Selon les témoignages entendus de part et d’autre, de même que selon les dire des conférenciers et médiums reçus par l’association, il apparaît souhaitable de pouvoir se préparer, aussi bien à notre propre départ qu’à celui de nos proches ; souhaitable de pouvoir se préparer aussi bien mentalement, grâce à des lectures, des conférences, qu’émotionnellement, en particulier en apprenant à pratiquer le pardon.

 

-1- Notre préparation personnelle à ce départ d’un proche:

 

Mentalement : Les bonnes compréhensions de nous-même, de la mort et des différentes étapes dans l'au-delà, peuvent nous permettre de mettre de la distance, de dédramatiser quelque peu, et de regarder en face si possible, ce moment crucial pour nous tous, afin de ne pas être pris de court, d'être submergé par l'émotion. Des compréhensions peuvent donc nous aider à nous préparer mentalement au décès et à prendre une certaine distance émotionnelle.

Toutefois, ces compréhensions ne règleront pas tout ce qui concerne notre  être émotionnel.

Émotionnellement : Dans l’idéal, en effet, il s’agirait pour nous, lors du départ d’un proche, de pouvoir maîtriser quelque peu la partie émotionnelle de nous-même.

Par exemple, des pardons donnés, d’un côté ou de l’autre, entre celui qui part et celui qui reste, peuvent aider à guérir des blessures émotionnelles et rétablir alors un lien avant que la personne ne parte, harmoniser alors, apaiser, la relation avec cette personne.

 

            B. évoque ses relations longtemps délicates avec sa maman et le nettoyage émotionnel qu’elle a eu la chance de pouvoir faire quant à ces relations, juste pendant les quelques mois qui ont précédé le décès de sa maman et qui lui ont permis de l’accompagner de la plus belle façon possible.

                       

            M-C. nous dit qu'elle a fait du chemin sur le parcours de la mort. Mais revenue chez elle après le décès de son frère, elle se sentait mal car il lui manquait une racine. P., un ami psychothérapeute lui a donné une explication : « En fait, tu es un tout et il ne te manque rien, ton défunt est seulement maintenant en toi, il est intégré à l'intérieur ».

 

            Une meilleure compréhension des lois naturelles et un apaisement de notre être émotionnel semblent donc les deux piliers sur lesquels nous appuyer avant le départ de l'être aimé. Les deux semblent vraiment complémentaires pour nous aider à accompagner un tant soit peu notre proche, et peut-être aussi, dans le meilleur des cas, notre entourage dans le chagrin.      

 

-2-  Notre accompagnement concret tout au long de ces trois étapes du décès 

 

            Dans la mesure du possible nous pouvons, s’il est en mesure de les recevoir, relayer auprès de celui qui va partir, les informations sur ce qu’est le passage, données  par des médiums, par exemple, par David FONTAINE dans sa conférence sur « le passage » ou Martine Potay.

 

            Explications-témoignages de Martine (Potay) à partir de son expérience de médium :

 

        Nous pouvons aussi nous relier à la personne qui part en lui expliquant qu'elle va peut-être voir ceci ou cela, peut-être vivre ceci ou cela. On peut envoyer des images, des informations.

 

            Martine évoque quelques étapes du passage en précisant qu'elle n'a pas toutes les données. Quand le mourant est préparé et dans l'éveil spirituel, le passage se fait en douceur mais quand il y a mort violente (accident voiture, crise cardiaque, crash d'avion, attentat etc...) le défunt subit un traumatisme qui le laisse déboussolé. Il est comme dans un rêve, il ne comprend pas qu'il est mort, rien n'a été construit, il ne peut pas se projeter dans son nouvel état.

 

            En ce qui concerne les personnes qui décèdent pendant leur sommeil, il peut être difficile pour elles d'accepter leur mort. Le défunt se réveille « de l'autre côté » et est un peu perdu dans l'astral jusqu'à ce que quelqu'un vienne le chercher.

 

         Pour les personnes malades, le passage est plus simple, c'est comme si l'astral était prévenu et préparé : des entités viennent l'accueillir à son passage. Par contre certaine âmes après la maladie sont morcelées et doivent être réparées.

           Les étapes initiatiques ne sont pas toujours faites (manque de lien avec la religion, la spiritualité) : quelque fois il est souhaitable d’aider le défunt à partir (ex : le père de Martine, nous dit-elle, restait sur les plans terrestres ;  elle a pu l’aider en faisant donner une messe).

           Les personnes dans un éveil vibratoire plus fin, plus élevé, n'ont pas de problème à rejoindre l'au-delà.

          Quand la personne s'en va, rien, en fait, n'empêche l'entourage de l'aider au passage. Mais différents cas de figure se présentent qui dépendent surtout de la personne qui part : si elle croit que derrière le voile c'est le néant, elle créera le néant, et ne verra donc pas la lumière.

        Peut- être, d’ailleurs, n'a-t-elle pas réellement envie de voir cette lumière, peut-être n’est-elle pas prête ? De toute façon, cette personne doit demander pour être aidée. On ne peut et on ne doit pas aider quelqu'un sans que, d’une manière ou d’une autre il le demande ou l’accepte (ex : film NO SOLLAR). Toutefois, nous pouvons toujours parler aux défunts et leur demander s’ils sont d’accord pour que nous les guidions vers la lumière. Ce qui est souvent indiqué aussi par la plupart des médiums ayant reçu des informations de personnes décédées, c’est que prières, lectures, reliance d'amour, peuvent leur faire du bien et peuvent les aider à partir. Les médiums nous disent aussi,  de même que beaucoup de livres religieux,  qu’il faut plusieurs jours à une personne pour partir. Ses corps spirituels vont s'en aller, se dissoudre petit à petit dans le plan de conscience où son évolution va la conduire à l’heure de son départ.

                       

         (Témoignage de M-C : elle témoigne d'une nièce qui s'était accrochée à sa jambe après son décès. Elle lui a parlé et dit qu'elle n'avait plus rien à faire ici sur le plan terrestre et qu'elle devait partir. Elle l'a sentie partir. Peu de temps après, Martine, par médiumnité, lui a dit que sa nièce était dans le noir, recroquevillée, qu’elle avait besoin d’aide, qu’il était souhaitable de prier pour elle, de lui parler, la guider. Ce qui fut fait. Après cela Martine l'a sentie mieux.)

 

        La pensée est créatrice dans l'astral (là où nous nous rendons en général après notre décès). Le corps émotionnel reste vivant et si les émotions ne sont pas réglées, elles ressurgissent et on peut alourdir les autres qui nous sont reliés.

       Celui qui part avec colères, regrets etc...part dans des plans vibratoires qui ne lui correspondent pas. Les rituels entourant le décès n'existant plus guère dans nos régions, cela porte préjudice aux défunts car ils « montent » moins vite.

 

           

Témoignages :

 

            N. raconte qu'ayant voulu passé la nuit près de son père au funérarium, elle a vu des silhouettes blanches qui défilaient deux par deux. Une petite fille s'est détachée du groupe et est venue chercher son père. N. en a parlé à sa mère qui lui a dit « la petite Louisette est venue le chercher ». Il s'agissait d'une petite fille membre de la famille, décédée des années plus tôt ! N. donne l'exemple de son compagnon. Par Martine, elle a su qu'il s'était laissé mourir mais ne s'était pas suicidé. Cela l’a soulagée et aidée. Elle a pu gérer une certaine culpabilité. Après la mort de son ex-mari, elle a eu un message très vite, alors que ce dernier était très hostile. Par ce message il disait « qu'il l'admirait de lui avoir tenu tête sur ce sujet et qu'elle avait raison ».

 

            Pr. témoigne que lors de l'incinération de son papa, il y eu un gros coup de tonnerre. Avant la maladie de son père, elle avait décidé avec son compagnon de faire la crémaillère de leur maison le 7 mai. Après hésitation, ils ont décidé de maintenir cette date malgré le départ du papa. Ce jour-là, il y a eu également un gros coup de tonnerre. Plus tard, elle a vu le médium David Fontaine qui lui a dit que son papa avait entendu tout ce qu'elle lui disait et lui a rapporté des faits que lui seul connaissait concernant la mise en cercueil. Par exemple, juste avant son décès, elle s'était  libérée auprès de son père de ce qu’elle avait à lui dire, et quand elle eut fini, les machines se sont soudain emballées ; les infirmières lui ont alors dit : « Si vous cherchiez une preuve que votre papa a entendu, la voilà! ».

 

            D’après les messages reçus des défunts, notre amour, nos prières, nos explications aident le décédé à passer de l’autre côté et aller vers la lumière. Nous pouvons toujours demander de l'aide aux guides ou même conseiller au défunt de demander lui-même de l'aide à ses guides.

 

       En ce qui concerne l'accompagnement de l'entourage, il est souhaitable de faire très attention, de faire preuve de beaucoup de discrétion et de tact. Notre attitude seule peut déjà être une aide pour l’entourage. Nous pouvons aussi, selon les cas, petit à petit, conseiller des livres à lire,  donner des adresses de médiums...

 

 

                                               CONCLUSION

 

            D’après les messages reçus de nos défunts, notre propre évolution est également primordiale pour les aider à monter dans la lumière et continuer leur évolution. Ils peuvent continuer d’apprendre, en effet, semble-t-il, grâce à nos propres lectures, nos informations, nos conférences etc...

 

            A., n'ayant pas pu venir participer à cette réunion, a fait parvenir ce conseil avisé :

 

            « Selon moi, le meilleur accompagnement que nous puissions donner à nos proches après leur décès, c’est de vivre et d'être heureux, dans la joie, sinon ils risquent de culpabiliser et d’avoir du mal à évoluer de l’autre côté ; nous risquons en effet de les retenir avec notre chagrin s’il ne s’apaise pas!».

 

                       

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